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Portrait of Marie-Claude Gagné

Caroline Fontaine, translated by Eva Dawson

– Français plus bas –

Marie-Claude Gagné comes from St-Jacques de Leeds, a small Appalachian village. In the early 80s, she headed for Montreal, with no specific intention of pursuing a career in the film industry. She attended Cégep du Vieux-Montréal, where she studied Leisure Studies and Literature. Then she joined the punk band Térapie, which was managed by a sound editor, Viateur Paiement, with whom she worked as an assistant for almost three years.

 

A move to the NFB

She obtained her first contract as sound editor on Yves Dion’s 1986 film L’homme renversé. She spent about 15 years at the NFB, which she describes as a “beautiful family” to this day. It was at the NFB where she met Mélanie Gauthier in 1995. Our favourite Soundchick was overseeing the transition from film to digital. Her job at the time was to provide technical support to the film’s picture and sound editors. Marie-Claude was a regular freelancer who didn’t hesitate to use new technology to create. “I loved talking to her, following her projects from start to finish, right through to mixing. Coming from an image background, I felt I was discovering a world where I could create sound pictures,” says Mélanie Gauthier with admiration. When the sound library project was set up, Marie-Claude gave her 1,000 sounds for the library.

 

Réalisations

 

Experimentation and diligence

When asked what she is most proud of, Marie-Claude readily answers, “Starting from nothing and inventing ambiences that didn’t exist before.” She worked with both sound recording and sound design. Laughing, she tells about spending a day in the trunk of a Mustang for the sound post-production of Bon cop, bad cop. When she does sound recording jobs, she makes a point of meeting the crew before shooting, so she can fully understand the project. She also visits to all locations, regardless of the crew’s schedule, to get as many sounds as she can. This is what she was able to do with La chute de l’empire américain, for which she was in charge of additional sound recording.

It’s this diligence and motivation to do excellent work that makes her a role model for many. “She quickly became a role model, as well as proof that women could make a place for themselves in what was then a predominantly male world. It’s thanks to her that I wanted to do this job”, admits Mélanie Gauthier.

 

Fiction versus documentary

Marie-Claude Gagné works on both fiction and documentary films. She appreciates the spirit of collaboration in her work, such as when she was working on with Philippe Baylaucq’s film Lodela with musician Eric Longsworth, who would say, “I can’t listen to my music without your sounds.” Her documentary work is of course influenced by her experience at the NFB, where she had a lot of time. “We listened to all the rushes. That meant we could be so much more creative,” she says with a touch of nostalgia.

The world of film sound has changed a great deal since the 90s. In the past, sound editing could take 12 to 14 weeks. Because the technology wasn’t as developed as it is today, editors had to develop a considerable sound memory to remember what had already been put in, because they would only be able to tell what it sounded like during mixing. Nowadays, editing times are shorter because of technology, for better or for worse.

 

What’s next?

Marie-Claude Gagné loves to work, and she’s got several series and feature film projects underway, both fiction and documentary. “I derive pleasure from each project, where I encounter different teams and different worlds each time.” She recently worked on the Léo TV series, Monic Néron and Émilie Perrault’s documentary La parfaite victime, and Catherine Therrien’s Une révision. She is also in the credits of Denys Arcand’s latest film.

When asked what she would like to see in Quebec film, she responds, “I hope it continues to be diverse!”

PRO TIP

“I buy a lot of sound collections, even if I don’t need them. For example, I buy everything that American sound engineer Thomas Rex puts out.”

THE PRO SHE ADMIRES

Marie-Claude Gagné admires the work of Olivier Calvert, a Quebec sound designer who works particularly on animated films. “What he does is magnificent.”

 

 

Portrait of Marie-Claude Gagné

Marie-Claude Gagné vient d’un petit village des Appalaches, St-Jacques de Leeds. Aux débuts des années 1980, elle se dirige vers Montréal, sans toutefois avoir en tête de mener une carrière dans l’industrie cinématographique. Elle passe par le Cégep du Vieux-Montréal où elle étudie en technique des Loisirs et en Lettres, puis suit le groupe punk Térapie, dont la gérance est prise en charge par un monteur sonore, Viateur Paiement, de qui elle deviendra l’assistante pendant près de trois ans.

 

Passage à l’ONF

En 1986 elle obtient son premier contrat en tant que monteure sonore sur le film d’Yves Dion, L’homme renversé. Elle passe une quinzaine d’années à l’ONF qu’elle qualifie encore d’une « belle famille ». C’est d’ailleurs dans ces lieux qu’elle rencontre Mélanie Gauthier, en 1995. Notre soundchick s’occupait de la transition du film au numérique. Son mandat était alors d’accompagner les monteurs films « image et son » au niveau technique. Marie-Claude était une pigiste régulière qui n’avait pas peur de la nouvelle technologie pour arriver à créer. « J’aimais discuter avec elle, suivre ses projets du début jusqu’au mixage. Moi qui venais du monde de l’image je découvrais un univers qui permet de créer des tableaux sonores. » affirme avec admiration Mélanie Gauthier. De leur rencontre naît une relation professionnelle qui durera et quand le projet de sonothèque est mis en place, Marie-Claude remet plus de 1000 sons pour la librairie.

 

Réalisations

 

 

 

 

Défi et rigueur

Quand on lui demande quelle est sa plus grande fierté, Marie-Claude répond sans hésiter : « Partir de rien et inventer, créer des ambiances qui n’existaient pas jusqu’alors. » Elle a travaillé autant à la prise de son qu’à la conception sonore. Elle raconte d’ailleurs en riant avoir passé une journée dans le coffre arrière d’une mustang pour la post-production sonore de Bon cop, bad cop. Elle trouve important, lors de la prise de son, de rencontrer l’équipe avant le tournage afin de bien comprendre le projet. Elle tient également à aller sur toutes les locations, indépendamment de l’horaire de l’équipe, afin d’y prendre le maximum de sons nécessaires. C’est ce qu’elle a pu faire sur La chute de l’empire américain où elle avait la charge de la prise de son supplémentaire.

C’est d’ailleurs cette rigueur et ce souci du travail bien fait qui en font un modèle pour plus d’un. « Elle a été rapidement un modèle, la preuve aussi que les femmes peuvent se faire une place au travers d’un monde principalement masculin à l’époque. J’admets que c’est grâce à elle que j’ai voulu faire ce métier. » avoue Mélanie Gauthier.

 

La fiction versus le documentaire

Marie-Claude Gagné travaille autant du côté de la fiction que du documentaire où elle apprécie la collaboration. Par exemple, sur le film Lodela de Philippe Baylaucq, les sessions de travail se faisaient avec le musicien Eric Longsworth qui lui disait : « Je ne peux plus écouter ma musique sans tes sons. » Son travail en documentaire est bien sûr teinté de son expérience à l’ONF, où elle avait beaucoup de temps. « On écoutait tous les rushs. Ça permettait d’être tellement plus créatif. » affirme-t-elle avec une pointe de nostalgie.

 

En effet, le monde du son en cinéma a beaucoup changé depuis les années 1990. Avant, le temps de montage sonore pouvait durer de 12 à 14 semaines. Étant donné la technique qui n’était pas autant développée qu’aujourd’hui, les monteurs et monteuses devaient développer une grande mémoire sonore pour se souvenir ce qui avait déjà été mis, car c’est seulement en mix qu’ils pouvaient savoir ce que ça donnait. Maintenant, les temps de montage sont raccourcis grâce (ou par la faute) à la technologie.

 

Pour la suite…

Marie-Claude Gagné aime travailler, elle mène de front plusieurs projets de séries et de longs métrages, autant de fiction que de documentaires. « Je trouve du plaisir dans chaque projet où je rencontre des équipes et des univers différents chaque fois. » Elle a récemment travaillé sur la série Léo, sur le documentaire La parfaite victime de Monic Néron et Émilie Perrault ou encore sur Une révision de Catherine Therrien. Elle est aussi au générique du dernier film de Denys Arcand.

Quand on lui demande ce qu’on peut souhaiter au cinéma québécois elle répond « Que ça continue dans la diversité! »

TRUC de PRO

« J’achète beaucoup de collections de sons que j’écoute, même si je n’en ai pas besoin. Prenons comme exemple le preneur de son américain Thomas Rex, j’achète tout ce qu’il fait. »

LE PRO QU’ELLE ADMIRE

Marie-Claude Gagné admire le travail d’Olivier Calvert, un concepteur sonore québécois qui travaille particulièrement en cinéma d’animation. « C’est magnifique ce qu’il fait. »